Troisième jour: acclimatation avec la solitude

Chartres / Cloyes les Trois Rivières:
Les stats: 85,14 kms / 5h05 / 194m de dénivelé positif, 216m de dénivelé négatif.

Hier soir en montant ma tente, je prenais la mesure de ce que c’est que de devenir seule. C’était doux hier soir. Il n’y avait que les oiseaux pour commenter le paysage.

Dans la prairie du camping nous étions au moins 3 groupes de cyclistes. On se salue de loin, ou on vient se parler. On se retrouve à l’espace repas, et parfois plus tard sur la route.

J’apprends à débarrasser mes affaires, les ranger en partie efficacement, à m’acclimater à la vie en extérieur et manger simplement. C’est agréable.

Je me suis beaucoup détendue sur la route aujourd’hui. Malgré l’effort physique, le fait de ne pas refaire le monde avec les copaines, m’a fait faire un gros vide.
Je suis assez calme ce soir. C’était une journée joyeuse, mais je n’en ressors pas avec l’excitation d’une bonne journée où il s’est passé tellement de choses. C’est très inhabituel!

Aujourd’hui, j’ai suivi la Veloscénie jusqu’à Illiers Combray. La ville où Marcel Proust a passé ses vacances chez sa tante Léonie et qu’il raconte dans A la recherche du temps perdu. Je suis déjà venue et me suis arrêtée ici. Je me pose au même café, je lis le journal et me repose les jambes après 30 kms.

Il m’en reste un bon peu.
Ce sera la ville du ravitaillement et des rencontres.
C’est le seul moment de la journée où j’ai discuté avec du monde. Les autres cyclistes sont joyeux. Souvent en couple. Iels viennent se poser pour le déjeuner. Quand iels arrivent: je repars.

Je change de piste et prends les bords du Loir.

Les paysages défilent. Je les confonds. Je me fonds dans le décor et avale les kilomètres. Aucun problème de vélo. Aucune perte de matériel.
Une journée assez idéale pour uns cycliste.

Quelques images du jour: