Quelques mots depuis le camping de Sunbilla où je vais passer la nuit.
Je suis partie à 8h ce matin: épreuve difficile et grosse chaleur en perspective, je voulais arriver avant le pic à Sunbilla.
Les Stats:
Bayonne / Sunbilla:
78,25kms / 5h42 / 838 m de dénivelé positif, 730 m de dénivelé négatif

C’est ce matin que c’était le plus difficile: c’était bien vallonné et j’avais pas trop la gouaille pour gravir toutes ces montées!
Je partais avant les températures trop élevées mais j’appréhendais bien l’après-midi.
J’étais donc en France ce matin, en Espagne cet après-midi!
Ce matin, je découvre toute la côte entre Bayonne et Hendaye. Je traverse: Anglet, Biarritz, Bidart, Guéthary et Saint Jean de Luz. La route me parait interminable jusqu’au panneau Hendaye où je sais que je suis plus ou moins à mi chemin.















C’est hyper beau.
Parfois les aménagements touristiques cassent la vibe du paysage, mais globalement c’est entre montagne et mer et c’est magnifique.
Par contre cette route, c’est la méritocratie du point of view, c’est pas très de gauche ça.
Je croise quelques cyclistes. Pour celleux avec qui j’ai parlé, je ne les reverrai pas après Hendaye, c’est la fin de leur voyage.
Ce matin, je suis si angoissée par le passage de la frontière, que j’imagine m’arrêter moi aussi à Hendaye. Après tout, je suis déjà là. J’ai la frousse, qu’est-ce qui me pousse à aller au delà? Puis je me dis que j’ai qu’à aller voir la frontière puisque je suis à côté. Si j’arrive à la passer sans me transformer en poussière c’est que je peux aller plus loin.
La piste cyclable me fait longer la Bidassoa pendant un bon bout de temps: avant et après la frontière.
Avant, je regarde longuement la côte espagnole. J’y serai bientôt, et ça à l’air plus joli que de mon côté. C’est pas tellement vrai, puisque je regarde principalement l’autre rive.
A 13h10 j’ai quitté Hendaye et j’ai franchi la frontière 1/2h plus tard. Je n’ai pas de panneau « Espagne » à prendre en photo.
Je passe la frontière et suis d’un coup beaucoup plus résolue que l’heure précédente à continuer jusqu’à Porto.
La piste est plate et ombragée. Il fait chaud, mais je ne me suis pas sentie aussi bien de la journée qu’après avoir franchi le cap.
Je longe tout du long la Bidassoa: c’est magnifique. Je suis au creux des montagnes. Je les vois qui me surplombe majestueusement. Je me sens petite et en même temps puissante d’être arrivée jusque là. Les kilomètres défilent plus facilement. La route est superbe. On alterne entre bitume et chemin: mon gravel n’a peur de rien.



Je n’ai pas pris énormément de photos. J’avais besoin d’avancer pour arriver relativement tôt au camping. Le pic de chaleur est à 17h, je n’ai pas envie d’être sur la route à ce moment là: il fait déjà bien chaud!
Je kiffe autant que possible sous cette chaleur. J’ai hâte de me poser.

J’arrive à 16h30 en bas de la côte du camping. C’est la côte qui mettra fin à mon énergie vitale.
Un monsieur me propose gentiment de m’aider à monter le vélo, mais en fait le gars court! Et moi j’ai fait 78kms alors courir en pleine montée avec le poids de mon vélo, ça l’a pas fait du tout.
J’ai failli défaillir.
J’arrive finalement saine et sauve et me pose au camping avec vue sur la montagne et sons des brebis dans la vallée. Trop chouette.
🤩 chapeau bas Lara!!!
Un grand merci pour tous ces partages et hate de decouvrir la suite de tes aventures espagnoles…
J’ai 3 jours de retard sur ton journal ! Je commence donc par ton franchissement et tes hésitations (« j’y vais, j’y vais pas », tu dois être contente de t’être accrochée mais tu aurais pu aussi t’arrêter, on aurait adapté nos emplois du temps !) de la frontière pas très matérialisée, comme quoi, la géographie politique c’est très relatif. Mais comment fais-tu pour sauter (et réussir la photo !!) comme à la fin d’un morceau (de musique) ?! Marianne est la seule à avoir oser t’imiter, avec un certain mérite, il faut le dire. Profite bien de ces magnifiques paysages et des sonailles des brebis (tout ça est peut-être déjà derrière toi…). Des bises palaisiennes matinales (et encore au frais)
Salut Lara super « pédaleuse »
Tu en baves un peut quand même…mais tu vois de beau horizons et tu nous fait voyager.
La Bidassoa, c’est (où c’était )un bateau de la marine nationale sur lequel j’ai fait deux périodes de réserve. Par contre je n’ai jamais longé les berges de ce fleuve, j’aimerais bien.
Courage et encore bravo!
Tonnard