Cinquante deuxième jour – Fromista / Sahagun

La matinée de vélo a été très efficace, je dois dire. J’ai tracé. Je suis arrivée à 11h30 à Sahagun, sans café et j’ai survécu!

Les Stats du jour:
Fromista / Sahagun:

57,88kms / 3h23 / 233m de dénivelé positif / 193m de dénivelé négatif

Je suis partie à 6h50 ce matin. J’ai vu le soleil se lever sur les plaines autour de Fromista, c’était incroyablement beau.

Ce sont mes seules photos du jour.
J’ai roulé aussi vite que je le pouvais sur les chemins et les routes avec la tête dans le guidon au sens premier du terme.
Aujourd’hui, j’avais envie d’avaler la route, de tracer et d’être en ville et me reposer un peu.

Alors à part slalomer entre les marcheur.euse.s aujourd’hui, la route ne m’a pas fait douter, ni pleurer, ni fait souffrir. Je l’ai parcouru sans y penser et à un moment j’étais arrivée.
Dans ma tête, je pense à mille choses en regardant les cailloux du chemin et l’horizon: ma prochaine étape, l’arrivée à Porto, mes copines et mes copains, le soleil, mes rencontres à venir à Santiago de Compostela et à Vigo, mes retrouvailles avec Margaux, le train, le travail, les projets, la musique…

Par contre, comme je sens que vous avez envie de plus et que je reçois des messages qui m’indiquent que je suis un peu lue (ihih), je vais vous raconter mes 2 anecdotes logement:

Hier soir à Fromista je dormais dans une Albergue. Dans 3 chambres il y a 32 lits: tous remplis. Quand je suis arrivée hier soir il y avait la queue pour s’enregistrer, comme je l’écrivais hier.
Après avoir mangé, je repars en ville à la fraiche, bien qu’il y ait un extérieur, j’étouffe dans cet endroit si rempli. Je prends le frais et à 22h30 je rentre me coucher et là: porte close.
Super.
Effectivement à côté de la porte est écrit que les horaires d’ouvertures sont de 13h à 22h, mais franchement, à l’accueil le monsieur ne m’avait pas signalé ça et personne n’a de clé ou de code pour re rentrer. C’est-à-dire qu’apparemment le plan, c’est que tout le monde se couche à la même heure et hop on nous enferme à clé. C’est pas mal comme idée, nan?
Donc, bah quand même, j’ai un téléphone et un pull, mais toute ma vie est à l’intérieur donc je finis pas appeler car personne ne répond à la sonnette.
Et là, j’ai le gérant qui semble m’engueuler, mais la vérité je peux pas dire: il parle super vite et je comprends pas bien où il veut en venir. Cependant, j’ai l’impression qu’il va venir m’ouvrir malgré son mécontentement. J’attends. J’attends. J’ai pas pleuré: nan, nan!
Des passants me voient, et je leur dis que je suis enfermée dehors, mais que j’ai pas compris si le gérant va m’ouvrir. Et là il apparait. Donc je comprends qu’il est rentré chez lui. Puis je me fais houspiller sans fin. Ça va tellement vite et il est tellement vénère que je comprends un mot sur 4.
En vrai, on ne peut rien faire dans ces situations?
Je m’excuse à plusieurs reprises, mais rien n’y fait le gars reste énervé. Sa meuf s’en mêle: tout le monde est mécontent! Il m’ouvre s’en va.
Tout ça, pour ça? On peut se passer de mal se parler dans la vie, nan? 🙂

Et donc, dans la suite des moments de solitude, j’arrive à Sahagun tôt, et quand même c’est un peu suspect car google maps connait pas bien l’auberge où je dois dormir. Effectivement, la porte là, et le courrier qui s’entasse: ça ressemble pas à un endroit où il y a de la vie.
Je me pose à côté, prends un café (enfin!) et essaie de me renseigner sur cet hébergement. La terre entière pense que c’est fermé. Mais vraiment. Et les gens sont un peu gênés pour moi. Ils se disent que je me suis faite arnaquer. Et je me le demande aussi. J’ai réservé pourtant, et on a répondu à mes messages, donc je ne panique pas, car encore une fois, je suis une grande personne, et je finis par appeler. Quelqu’un me répond, c’est bon signe.
Finalement, c’est un hébergement très peu occupé, la dernière réservation était il y a 10 jours. On me donne des codes et je rentre dans l’immeuble. J’y suis complètement seule et à priori j’y serai totalement seule! Youpi!

Du love!

6 commentaires

  1. Pas très facile l’Espagne ! Ou les espagnols ! L’aventure c’est L’aventure ! C’est quand même mieux de partir tôt ! Tu pourrais mettre quelques photos de tes logements et des « downtown »….
    C’est toujours très agréable de te lire
    Bon courage ma puce, on pense très fort à toi, des bisous 😚 😚 😚 😚

  2. Hello Lara, Je commence ma journée avec tes récits d’hébergement passant du surpeuplé au solo et les infos un peu légères…de mon côté la Newsletter de France Culture (en grève comme tout RadioFrance) https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/de-cause-a-effets-le-magazine-de-l-environnement/partir-a-velo-de-la-quete-de-soi-aux-grandes-causes-humanitaires-7642002?at_campaign=culture_hebdo_session&at_chaine=france_culture&at_medium=newsletter

  3. c’est parti tout seul (je voulais juste passer à la ligne), donc un podcast sur 2 aventuriers partis à vélo, chacun à leur manière (mais je n’ai écouté que les premières minutes donc je ne vais rien divulgacher, juste que l’un d’entre eux n’avait pas de vélo 3 semaines avant de partir !!)… Buen camino

  4. Coucou ma copine, ce matin, j’ai ouvert ma boîte aux lettres et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une carte postale, une vraie ! J’étais super émue de te lire ! C’était avant le fatidique passage des Pyrénées… tu y es arrivée et bien au-delà. Alors trop merci pour cette délicate attention. Hâte de lire le prochain épisode du « feuilleton de l’été » (tavu, je suis vieille :D). Un vrai roman initiatique ! Ici, c’est la canicoule, pas cool, on gère comme on peut avec la calor. Je te fais plein de bises.

  5. Tiens tiens, elle en est où Lara ?
    Quoiiiiii ?! 52 jours déjà ? Si loin déjà ! Y’a du muscle dans le cuissot 0.0
    J’ai bien raté le départ et grâce à ça je vais avoir un peu de lecture, en sens inverse de tes aventures.
    Très cool ce blog soit dit en passant, et n’hésite pas si tu passe vers Orléans 🙂

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