Il est 21h30 et ma journée s’est bien remplie après une matinée de bici. Ce matin, je pars à 7h de mon logement mystérieux avec personne dedans et personne pour accueillir. Je ne suis pas sûr d’avoir bien dormi dans cet endroit absolument désertique, mais j’ai réussi à faire ma vie comme je l’entendais!
Les stats du jour:
Sahagun / Leon:
60,60kms / 3h12 / 140 m de dénivelé positif, 128 m de dénivelé négatif

J’ai réussi à plier ma matinée entre 7h et 11h, avec des pauses et j’ai kiffé ma route.
J’ai bien aimé tracer. La route est très plate depuis 3 jours, donc fatalement les paysages sont aussi un peu moins impressionnants. Quand je m’approche de Leon, je commence à revoir les montagnes. Malgré les difficultés qu’elles me posent, elles m’ont manqué.



La lumière du lever de soleil est toujours aussi belle.



Il y a de plus en plus de marcheur.euse.s à l’approche de Santiago de Compostela. J’imagine qu’iels ne font pas forcément le chemin en entier.
J’entends dans toutes les langues: je ne me sens pas trop perdue.
A 11h, après avoir avalé ma route, j’arrive à Leon. La ville est magnifique. Je prends mon temps dans les rues de la ville ancienne. Je passe devant la cathédrale, puis la casa Botines et d’autres bâtiments que j’ai pas tellement identifié, ni même cherché.
En fait, mon plan c’est de vite déposer mes affaires à l’hébergement si je peux, d’aller faire réparer mon vélo et d’acheter mon billet de train pour demain.
A l’hébergement, c’est chic, je suis bien reçue et je peux poser toutes mes affaires. Je ferai le check in à 14h comme les autres.
Je fonce à la boutique que j’ai repéré sur la carte. Ils ne font que louer et n’ont pas de pièces détachées pour mon vélo. Si je n’avais pas eu une pièce à remplacer, je pense qu’il m’aurait dépanné de bricolages. Il me conseille d’aller chez Decathlon. Trop stylé: je n’avais pas encore vu de Decath sur ma route!
Je suis plus proche de la gare que du Decath, donc mission billet de train! Je suis bien accueillie encore par la guichetière et j’ai bien mon billet pour moi et ma bici demain matin à 7h00 pour aller à Ponferrada. J’arriverai à 9h pour faire 20kms jusqu’à Villafranca del Bierzo. Les températures montent: les pics de chaleur sont dans les environs de 35°C. J’aimerai bien arriver avant de sécher sur la route.
Je termine donc par la mission decathlon pour les réparations de mon vélo. Ça va de mieux en mieux pour expliquer en espagnol mes broutilles, bien que je n’ai pas vraiment le vocabulaire technique (déjà en français c’est pas brillant). J’explique le rayon cassé, le graissage de la chaine, le jeu qu’il y a dans mes pédales. On se met d’accord avec le réparateur: je reviens ce soir.
Me voilà donc libre, il est 12h30 et j’ai tout le reste de la journée devant moi!
J’ai mes traditionnelles missions d’après vélo: soins, lessive, rangement, mais il faut attendre 14h pour revenir à l’hébergement.
J’aurai bien aimé trouver un massage pour détendre un peu toutes les tensions après 9 jours de vélo consécutifs. Je n’ai jamais fait faire ça à mon corps.
En attendant, je me promène dans la chaleur de Leon, et me trouve un café (#vitemadose). J’écris mes pensées, je lis.
Après avoir rempli toutes mes missions je me promène en ville pour trouver le fameux massage que je ne trouverai pas et en déambulant je rentre dans la Casa Botines, dites la maison dragon de Gaudi.
J’ai un souvenir très précieux de l’architecture de Gaudi après une visite de Barcelone avec ma famille quand j’étais petite. On avait un livre à la maison et je crois avoir eu une forme de fascination à un moment. Je crois qu’elle n’est pas totalement partie, car je reste toujours impressionnée par les constructions de l’architecte.
C’est un musée qui explique l’histoire du bâtiment: sa construction, les promoteurs, la vie disons fonctionnelle du bâtiment jusqu’à aujourd’hui, ainsi que des salons sur la vie, l’œuvre de Gaudi, une expo de peintures de plusieurs courants artistiques et une expo sur le suffrage des femmes: l’histoire des suffragettes aux États-Unis et comment c’est arrivé en Europe et évidemment en Espagne.





J’avais plein d’énergie aujourd’hui pour déambuler en ville. Il y a plein de monde, c’est joli et j’ai trop adoré me promener à Leon.
Il me reste encore 5 jours de vélo jusqu’à ma pause à Santiago de Compostela. Je suis contente d’avoir cette perspective, bien que j’ai une épreuve très difficile lundi. Je pense qu’après j’aurai l’impression d’être en vacances!
Je me suis préservée ces dernier jours, en essayant d’arriver tôt pour me reposer au faire autre chose que du vélo. Demain c’est la dernière journée « cool ».
Mon vélo tient la route, mais j’aime bien l’idée de continuer à faire ces visites d’entretien. Mes fringues de vélo sont en fin de vie, mais elles iront jusqu’au bout! J’ai décidé.
Hi! Hi ! Sympa ton message ! Je ne savais pas que Gaudy avait construit dans cette partie de l’Espagne, c’est loin de la Catalogne ! C’est une énorme maison ! Le musée a l’air super intéressant ! Magnifique vélo ! Tu as dû t’imaginer dessus faisant ton périple. Hi ! Hi ! Tu as roulé sur des routes bitumées, ça devait être plus facile !
Jolie étape, courage ma puce, des bisous 😚 😚 😚 😚