Cinquante quatrième jour – Leon / Villafranca del Bierzo

Holà todes,
Petite journée, beaucoup d’apprentissages et surtout du repos.

Hier soir, je me couche dans un dortoir seule: 6 lits et 1 seul occupé! Quel bonheur. Je suis ravie de profiter de cet espace et de me dire que je n’ai pas besoin de faire la petite souris demain matin.
Par contre, les teufeurs de la St Jean qui habitaient dans la même auberge que moi ont oublié de faire les p’tites souris ce matin! Heureusement que c’était mon heure. Oups pour les autres <3

Je tentais le lever à 5h30 aussi car ce matin j’avais un train à prendre! J’ai décidé il y a plusieurs jours que je sauterai l’étape Leon / Ponferrada qui représente 112kms, et surtout le plus haut point de la rando: El Alto de la Eras à 1400m d’altitude. J’espère que je ne me trompe pas, mais j’essaie d’interpréter la carte!
Ça m’a fait gagner 2 jours de vélo, donc du repos en perspective à Santiago de Compostela et à Vigo où je vais voir du beau monde.

Le train partait à 7h05 et je voulais celui-là car arriver plus tard m’aurait valu de faire 20kms sur le soleil et à 9h, il fait déjà très chaud!

Légende:
1) ma bici à la gare
2) ma bici dans le train
3) moi et ma bici: on tape la pause (il est tôt on n’est pas très réveillées)

J’arrive à Ponferrada à 9h et je trouve un petit café. Le petit déjeuner est déjà il y a 3h et j’ai envie d’un autre café, car j’étais en carence les 2 jours précédents. Et c’est grave pour mon métabolisme.

Et me voilà prête pour aventure de 20 petits kilomètres troooop mignons de rien de tout.

Les Stats:
Ponferrada / Villafranca del Bierzo:

21,35kms / 1h15 / 175m de dénivelé positif, 184m de dénivelé négatif

Légende: « Fastoche la mouche »

Ce qu’il se passe, c’est que dans les trains et sur le vélo, le cerveau est drôlement actif. J’ai lu et j’ai fini Dialogue transatlantique, une interview croisée de deux philosophes Djamila Ribeiro et Nadia Yala Kisukidi. J’ai trop kiffé. Et comme l’a exprimé une marcheuse de l’UTA que j’ai rencontré ce soir à l’auberge: on soigne son cœur sur le chemin de Compostelle.

On n’a peut être pas soigné les mêmes choses, mais c’est sûr que ça fait réfléchir cette portion! Disons, qu’il faut être prêt à se faire face. On est avec soi-même et on se dit la vérité. Des fois c’est pas facile. Des fois faut que ça vienne pour que ça aille mieux.
Aujourd’hui j’ai soigné mon cœur.
On a trouvé ce qu’il y avait, il a battu très fort dans les montées, il cognera encore jusqu’à Porto et pendant encore longtemps et ça fait du bien.

Je suis arrivée en fin de matinée à Villafranca del Bierzo: rassurée de revoir les montagnes. Car à la fin de cette journée de repos, j’ai hâte d’y retourner. De les gravir. D’y chanter. De m’en émerveiller. D’y perdre des litres d’eau.

Aujourd’hui, je n’ai fait que dormir, manger, boire du café, lire et faire ma lessive. Ça m’a un bien fou. Après ce repos, j’ai hâte de reprendre le vélo demain et de faire ma dernière épreuve de la mort.
J’ai profité de ce temps pour finaliser mes étapes et faire quelques réservations en auberges. Ça y est ça se remplit et les prix montent.

Je suis passée sous la dizaine de jours à rouler. J’arrive dans moins de 2 semaines à Porto, et j’ai 2 journées tranquilles et avec des rencontres qui me donnent déjà des paillettes dans les yeux.
Demain, je passe en Galice! C’est la dernière région espagnole avant le Portugal et c’est celle qui me donne tant envie d’être parcourue. Bien que j’étais depuis un p’tit bout en Castilla y Leon et que c’est magnifique, c’est la Galice qui me fait rêver. J’ai hâte!

Ça c’est la photo que j’ai envoyé à ma copine Mégane de Tours parce que je pensais à elle.

3 commentaires

  1. 54 jours ! Bravo, tu dois avoir les cuisses en béton ! Moi aussi j’aimerais voir La Galice!
    Des bisous 😚 😚 😚 😚 😚 ma puce

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