Cinquante cinquième jour – Villafranca del Bierzo / Triacastela

Il fait bien chaud en Galice!
Je suis passée dans la dernière région espagnole de mon voyage. J’y reste jusqu’à mardi ou mercredi prochain.
Avant même le changement de région, j’entendais au café de ma première ascension de la musique celtique. J’ai trop kiffé.

Aujourd’hui, j’ai gravi le point culminant de toute ma rando. C’est évidemment pas énorme, mais j’ai monté toute la côte avé mes p’tites cuisses!
Je vous montre?

Les Stats:
Villafranca del Bierzo / Triacastela:

50,97 / 4h04 / 1061m de dénivelé positif, 890m de dénivelé négatif

C’était incroyable! Je vous montre aussi la courbe de dénivelé, parce que j’ai jamais fait ça:

C’est vrai que le premier jour en Espagne, j’avais cumulé plus sur un trajet, mais là j’ai gravi sans m’arrêter jusqu’au premier « pic ». P’tite pause, mais le point culminant à 1330m était un peu plus facile à atteindre, parce que j’avais déjà gravi toute la montagne.

C’était absolument canon! J’vous montre:

Ce matin, je me lève à 5h30. L’une de mes room mate: Heather, américaine de l’Utah est aussi levée. Nous prenons le petit déjeuner ensemble et nous racontons des anecdotes de voyage.
Hier soir déjà, nous avions discuté et c’était allé très vite dans des sujets un peu « deep ». Elle fait sa première rando de plusieurs jours, pour elle c’est assez fort comme expérience. A bien des égards, on a vécu des choses semblables sur ce chemin.

Heather part pour une petite journée me dit-elle: moins de 20kms. Moi je pars pour une petite distance, mais une grande ascension. J’avais peur jusque là, mais hier, après m’être reposée, j’avais si hâte de passer en Galice et de retourner gravir des montagnes. Transpirer à grosses gouttes, avoir mal aux jambes et au dos, avoir trop chaud, prendre le vent de face, ne jamais voir la fin de la côte quand soudain:

Parce que quand on y arrive c’est grisant. De se dire qu’on l’a fait malgré les craintes et qu’en haut de chaque point culminant il y a des vues sublimes.

Ça faisait des jours que je me demandais si j’allais vivre quelque chose comme ça et OUI! C’est trop fou.
J’ai adoré grimper. Oui, c’est possible. J’étais pas sûre. Et j’ai adoré descendre et être impressionnée de ces montagnes autour de moi. On se sent tout petit et en même temps on a eu le droit et on a réussi à grimper dessus.
Quelle folie!

Chaque jour qui me rapproche de Santiago de Compostela il y a de plus en plus de monde. Dans les auberges et les cafés c’est un peu la folie. On n’a plus tellement le choix sur les réservations et c’est cher.
Au « Alto de Poio », je prends un café car je suis trop contente d’être arrivée tout en haut. Le café est blindé de jeunes qui font Compostelle. Toutes les chaises et les tables sont occupées: c’est de la folie.

Après avoir fait mon ascension, il me reste 15 petits kilomètres en descente jusqu’à Triacastela.
C’est un régale.
Je croise enfin des cyclistes.
Avec le poids de mon vélo, dans les descentes je les dépasse. Comme il n’y a plus de montées pour faire la course et que j’ai pas de moteur (MOI!), je ne les revois pas.

Je repense au début de mon ascension, où un cycliste me lance un « Impressive! » et ce sera ma p’tite fierté du jour. Cool. Je ne sais pas où sont passés les cyclistes après, mais bon!

J’arrive un peu avant 13h à Triacastela. C’est tout petit comme ville. Trop charmant. Il n’y a que des hôtels pour pèlerins et des resto. Une pharmacie et 2 petites supérettes. Je fais le tour de la ville, mais j’ai vite trop chaud.
C’est pas bien grave, autant me reposer pour profiter des moments sur le vélo.