Salut toustes,
Vous êtes trop kikis dans les commentaires: j’vous aime trop.
Je commence par le récit du jour et je répondrai à vos questions.
Les stats:
Triacastela / Portomarin:
44,28kms / 3h06 / 649m de dénivelé positif, 929m de dénivelé négatif

Ce matin, je me lève avant le jour, mais je l’attends un peu avant d’aller rouler. Je m’attends à faire de la route, donc je ne veux pas rouler de nuit avec le peu d’équipement que j’ai pour m’éclairer.
Je pars en même temps qu’un énorme groupe de marcheur.euse.s très jeune.
Je m’embarque sur le camino et très vite je suis confrontée à une grosse montée sur des cailloux. J’avais pas trop prévu ça, et je préfère travailler mes cuisses que mes bras et épaules qui souffrent déjà depuis quelques jours. Je fais demi-tour pour trouver une route.
Le chien, qui avait l’air totalement inoffensif à mon premier passage en a décidé autrement quand je dois descendre, alors que je viens de me ramasser dans le chemin.
Il aboie. C’est pas très rassurant.
Une marcheuse passe l’air effrayée et me dit qu’il faut juste attendre. Le cerbère a décidé que je devrai faire preuve de patience. Je finis par passer, doucement, et il ne bronche pas.
Je cherche un peu ma route, et je prends le premier chemin qui vient, mais il n’est pas sur ma carte. Je me dis qu’il ira bien quelque part.
Ouf! Oui!
Je reviens sur la piste.
Je retrouve le ou un groupe de marcheur.euse.s jeunes. Je monte la giga pente avec elleux. A peu près au même rythme, un peu plus vite pour moi, mais c’est marginal!
Je tombe encore. Rien de grave, mais c’est le signe que j’ai un peu puisé profond dans mes ressources. Je suis fatiguée. J’ai hâte d’être à Compostelle pour faire une pause.
Le groupe m’aide à redresser la bici et à le pousser le temps que ce soit un peu moins difficile de remonter dessus. Ce n’est pas long, mais ça m’aura bien aidé.
Je continue de monter un peu et un paysage incroyable s’offre à moi:



Je suis au dessus des nuages!
Quelle beauté!
J’ai tellement de chance de pouvoir voir ça.


On se sent un peu spéciale quand on parvient au dessus des nuages, non?

Voilà, j’ai un peu galéré au début dans la côte, mais c’était bien incroyable ce début de trajet.

Évidemment une fois avoir bien exploré la vie au dessus des nuages, il fallait bien redescendre. J’ai donc du traverser toute la couche de nuages pour revenir à des altitudes plus proches de mes habitudes.
J’ai traversé cet épais brouillard à vive allure. En suis sortie pleine de gouttes!

J’arrive pour le café de 9h à Sarria.
Je me pose pour me réchauffer un peu car les gouttes et la vitesse m’ont refroidis!
Dans le café, j’y rencontre Ilse, une cycliste hollandaise sur le camino. Nous prenons le café ensemble et nous racontons nos parcours et nos anecdotes. On se dit à plus tard: elle a prévu les mêmes arrêts que moi. On verra si on se recroise.
Il me reste une vingtaine de kilomètres, j’ai envie d’arriver à midi ou un peu avant à Portomarin.
Je me trompe encore de chemin, mais finalement je termine sur mon erreur qui m’a bien convenu: une seule et grande route jusqu’à Portomarin.
Elle donne à voir le Minho ou Miño! C’est la rivière qui marque la frontière avec le Portugal. Enfin, pas ici, mais quand je serai sur la côte, dans 1 semaine je vais retraverser cette rivière.



C’est trop cool!
Alors, c’est le moment de la FAQ (Foire aux Questions) :
- Mes cuisses: c’est de la folie. J’ai aussi – je crois – un peu fondu de la taille et du ventre. Les montées ça fait bosser les cuisses, le dos et les abdos (en gros). Mes cuisses sont très musclées. Elles sont très tendues aussi: je les masse tous les jours.
Au début de ce voyage j’avais quelques difficultés avec Yvon (genou gauche) et Jean (genou droit). Depuis que je suis en Espagne et que je me muscle les cuisses Yvon et Jacques sont extrêmement dociles!
Pour la photo, on verra si j’ai le outfit et le landscape adéquats 😉 - Dormir: parfois ça va, d’autres non. Arriver tôt me permet d’envisager les siestes et de récupérer un peu plus.
- Manger: aléatoire aussi, mais j’ai toujours à manger sur moi. Je suis plus à l’écoute de mon corps qu’à respecter des horaires. Je mange beaucoup de prot’: animales et végétales. J’ai toujours des fruits et légumes avec moi. J’ai une base de beurre de cacahuète en permanence: apport en protéines, ça se tartine, et c’est ni sucré ni salé: j’en fais plein de trucs!
- La route: Je prépare mon itinéraire la veille au soir avec Bikemap. Il me propose des routes alternatives à l’Eurovélo 3. Piste qui emprunte le chemin des marcheur.euse.s et la route. Je préfère la route, car les chemins sont très accidentés. Si ça monte, je suis vraiment dans la galère. Alors que sur route, c’est dure mais au moins je peux le faire! haha!
- Je vous invite à écouter le podcast qu’a partagé Laurence. Il est très cool et a occupé une de mes soirées. J’ai adoré.
Ça ne m’étonnes pas que tu sois fatiguée 😫 Ça fait beaucoup de jours d’affilées, tu n’as fait aucune pause ! Il y a des gens qui te lisent mais qui ne laissent pas de messages. Bravo ma puce musclée comme une super héroïne.
Des bisous 😚 😚 😚 😚 😚
On voyage encore avec toi mais on tremble un peu quand tu tombes de fatigue… Les gouttelettes de brouillard font rêver (canicule parisienne même l’eau de la piscine en plein air à Orsay est trop chaude !), en fermant les yeux c’est presque réel … Alors c’est vrai que les cuisses musclées rabattent le caquet des genoux pleurnicheurs ? Contente que tu aies apprécié le podcast. Bisous
Je remets le lien vers le podcast « partir à vélo » https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/de-cause-a-effets-le-magazine-de-l-environnement/partir-a-velo-de-la-quete-de-soi-aux-grandes-causes-humanitaires-7642002?at_campaign=culture_hebdo_session&at_chaine=france_culture&at_medium=newsletter