Cinquante septième jour – Portomarin / Arzua

Article un peu tardif.
Comme je l’expliquais dans l’article précédent, je commence à être bien fatiguée de toutes ce journées de vélo. Il est temps que je m’arrête.

Les Stats:
Portomarin / Arzua:

58,11kms / 3h55 / 910m de dénivelé positif, 930m de dénivelé négatif

Il faisait frais. C’était couvert.

Aujourd’hui, c’était la journée copines.
Quelques kilomètres après la sortie de Portomarin, je retrouve Ilse dans une montée. On se fait signe et on se dit qu’on roule ensemble jusqu’au prochain café.

On prend le café au bout d’une dizaine de kilomètres. Elle a prévu de s’arrêter à Melide, mais hésite à aller jusqu’à Arzua comme moi.
On roule ensemble jusqu’à Melide en s’arrêtant une deuxième fois pour le café.
On se raconte nos vies aujourd’hui. Pourquoi on est là et ce qui a précédé le voyage. Nos vies dans nos pays, le travail qu’on a quitté et les possibilités devant nous. Les choix qui s’offrent à nous.
Avant Melide, on échange nos numéros.

Je laisse Ilse a ses visites avant Mélide, moi je vais rouler pour trouver un dernier café.
Il me restera un peu moins de 20kms pour arriver jusqu’à Arzua.

Aujourd’hui je ne suis pas pressée. Il fait frais, je n’ai pas besoin d’arriver avant le pic de chaleur. Je prends mon temps.

A Melide, je prends mon café, et m’assois à côté de Clémentine, une marcheuse française sur le Camino. Elle est partie de Marseille. Elle n’a pas parlé français depuis des jours, elle est ravie de pouvoir discuter dans sa langue maternelle. On se raconte nos parcours, nos fonctionnements sur le chemin. Elle va à un festival, comme le jeune homme qu’elle a rencontré il y a quelques jours et avec qui elle marche depuis.
Iels s’en vont. Je reste. Le corps un peu lourd des kilomètres parcourus depuis mon départ. Le poids de la fatigue.
C’est la dernière étape avant d’arriver à Compostelle. Je suis excitée et curieuse.

Le Galice c’est incroyablement joli, malgré le ciel couvert. Les personnes qui nous accueillent sont aussi beaucoup plus cools, malgré la sur-fréquentation de tous les espaces.

J’arrive à Arzua un peu avant 15h. Mon auberge est en dehors de la ville. J’y parviens facilement et me lance dans un petit projet sieste pendant que la machine à laver tourne.
Ça durera 20 minutes, mais je me sens d’aplomb pour manger et faire des courses: pas mal.

En mangeant je fais la connaissance d’une marcheuse japonaise, Mieko, avec qui nous discutons un certain temps.
« Est-ce que tu as trouvé ce que tu cherchais sur le camino? »
« Je ne sais pas. », « Je crois que oui ».
A quelques kilomètres de Santiago de Compostela, l’accomplissement se fait sentir pour toustes les marcheur.euse.s. C’est palpable. Il y a plus de monde, mais les visages sont plus détendus.

Un petit mot spécial pour vous dire aussi que j’ai dépassé les 2000kms! J’en suis à 2024,54 kms!

Légende: je suis contente

4 commentaires

  1. 2024,54 kms! L’arrivée est beaucoup plus proche que le départ. Courage pour la suite. Nous sommes très fiers de toi.
    💚🙏🏼😘

  2. Je crois que tu es en train de vivre ce que nous devrions tous espérer effleurer un jour : une rencontre avec soi-même !

  3. Waouh ! Waouh ! Je pense à tes muscles, mais oui, les km s’enchaînent…2024,54 on peut dire 2025. Hi! Hi! Comme dit John, on est fier de toi. Ça devient bien sympa tous ces gens que tu rencontres, ça doit bien t’aider.
    Des bisous 😚, des bisous 😚 😚 😚 😚

  4. Hola la, que d’aventures, de belles rencontres. Trouver au fond de soi la certitude d’être vivant, d’exister. Bon, les chutes, les douleurs, les doutes aussi sûrement, tout ça c’est pas fun, mais ça fait partie du pack… J’adore te lire et j’ai même l’impression d’être avec toi ( sur ton porte bagage, et c’est pourquoi les montées sont si dures🤭) Bisous bisous Lara

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