Quarante sixième jour – Sunbilla / Pamplona

Ce matin, je partais un peu avant 9h du camping de Sunbilla où je pense m’être endormie avant 23h. La journée du passage de frontière avait été bien fatigante!
Replier la tente prend encore bien du temps et je ne pense pas toujours être d’une grande efficacité! Ça viendra. Ou pas!
Je prends mon petit vélo après discussion avec un couple de cyclistes belges. On discute de nos trajets. Ces deux-là vont vers le nord. Ils vont faire le chemin que j’ai fait la veille dans l’autre sens. Aller au frais :).
 Pour ma part, après cette discussion, j’ai l’impression de me lancer dans un apocalypse: chaleur, montagne et difficultés multiples. Et bien spoiler alert: c’était le cas.

Ce soir je vais beaucoup mieux, mais sachez que j’ai été non pas traversée mais transpercée de doutes. Ce soir, je ne prends aucune décision évidemment, mais le moral ni était pas et SURPRISE: ce n’était pas 50kms comme j’avais prévu, mais 78. Voilà, les stats:

Sunbilla / Pamplona:
78,78 kms / 6h19 / 1347m de dénivelé positif / 1065 m de dénivelé négatif

Donc voilà, j’ai fait la maline jusqu’à présent, mais maintenant on est dans le dur les enfants. J’ai fait un énorme dénie sur la météo, dans tous les cas: je brulais.

Au delà de tout ça, et des heures passées sur la bicyclette de mon cœur, j’ai parcouru des paysages que je n’aurai jamais imaginé voir de si près. A un moment, je ne savais plus si je pleurais de désespoir ou d’émerveillement. C’était vraiment trop beau. J’ai pris un peu de photos, mais sachez que j’ai été bien plus émerveillée que ne laissent penser les rares photos du jour.
Je vous laisse admirer.

Autrement, voici quelques anecdotes du jour:

A 25kms, je fais une pause en pleine montée, car elle durait déjà depuis 8kms, donc je me suis dit que ça allait bien quand même. Je me fais un p’tit snack OKLM. Je regarde la carte et là je me dis que vraiment j’ai pas l’air d’être à mi chemin du tout. Plutôt que 25kms à parcourir, il m’en restait un bon 51 d’après google maps: autant dire: MYTHO! Car comme l’indique ma trace du jour, il m’en restait en fait 53. Et les kilomètres comptent tous! Donc erreur de topo guide de prépa: on ne m’y reprendra plus. Parce que 20kms de plus en montagne, c’est pas la même que dans les forêts landaises.

Sachez, si un jour vous avez envie de faire cette route: dans les montagnes, il y a plein de fontaines! J’étais trop refaite. J’ai pu remplir par 2 fois mes gourdes et heureusement. A l’une d’elle, je discute avec un groupe de cyclistes. Je les ai un peu impressionné avec l’idée que je venais de Paris. C’est pas la première fois qu’on me demande si j’ai pris le train pour arriver jusque là: ET BAH NAAAAN!
Trop sympas les messieurs (apparemment y a pas de meufs dans ce club sportif), et ils m’ont un peu parlé de l’itinéraire. A ce moment là je savais déjà que je m’étais faite avoir de plusieurs bornes par mes prévisions, mais ça m’a aidé de savoir qu’il ne me restait « que » 30 kms.

Autrement, le reste de l’histoire ce sont des montées, des descentes, des montagnes, des petits bois, devoir pousser le vélo dans des côtes (celles avec des graviers de plus de 10%, là j’arrive pas trop héhé).
J’ai reçu de jolis SMS aujourd’hui: merci encore pour vos attentions, vous êtes trop mims <3