Soixante quatrième jour – Caminha / Esposende

C’était donc mon avant-dernier jour de vélo avant Porto! L’avant-dernier jour avant la fin du périple. C’est donc aussi l’avant-dernier épisode de la série, les ami.e.s.
Après le périple, j’ai bien d’autres aventures à vivre, mais elles ne font pas partie de cette histoire.

A la fin de cette journée j’en suis à 2249,94 kms du voyage. Demain j’ai environ 60kms pour rejoindre Porto. Je retrouve Inês et Margaux au Jardim de Arca d’Água. J’ai téléchargé 3 routes possibles pour demain. La journée qui vient de s’écouler a été difficile, alors comme j’ai beaucoup de doutes, j’ai téléchargé plusieurs propositions, et j’improviserai sur place.

Ce matin, je partais à 9h00 de Caminha, après avoir pris un petit déjeuner à la fraîche et pris le café au camping. J’ai discuté avec un Portugais en vacances.
Il fait bon aujourd’hui. Je n’ai pas très bien dormi, mais c’est l’avant-dernier jour, je garde le cap. Je suis concentrée.

Les Stats:
Caminha / Esposende:

49,89kms / 3h26 / 226m de dénivelé positif, 220m de dénivelé négatif

Sur le papier ce n’était une grosse journée. Pas vraiment de difficulté, mais dans la réalité j’ai bien galéré aujourd’hui!
– Départ vent de face.
– Grandes routes bien occupées.
– Recherche d’un meilleur chemin
– Petits chemins pleins de cailloux
– Fatigue – surement
J’ai peiné. J’ai tellement peiné, que j’ai très peu de photos et très peu apprécié ma journée de vélo.
Essayons toutefois de garder le positif:
– Il ne me reste qu’une journée de vélo
– Quand on voit la mer: c’est trop beau <3
– Mon vélo n’est pas cassé
– Je dors au calme et dans un vrai lit ce soir
– La météo était merveilleuse

Aujourd’hui, malgré ces jolies photos de début de voyage, j’ai beaucoup cherché ma route. Celle qui irait pour moi et bici. Celle qui me ferait passer une bonne journée. Chaque choix que j’ai fait était le mauvais. Jamais la bonne décision, toujours des difficultés. Je me suis beaucoup arrêtée pour boire des cafés et me poser.

Ça m’a aidé à affronter la triste vérité de cette journée pas géniale, alors que je suis pratiquement arrivée. Quelle frustration.
J’ai eu de tout: chemin dans les bois, routes pavées, nationale très occupées, passages difficiles où il faut porter/pousser le vélo…

Alors que je broie du noir (du café :)), j’avance et entre dans une petite ville. Je lève les yeux, m’extraie de mon petit nombril mécontent et que vois-je?

Une mention de chez moi!
Vous savez bien que je n’habite pas à Saint Germain les Arpajon, mais c’est tellement évocateur de ma maison, de ma famille, de mes ami.e.s!
Saint Germain les Arpajon, c’est un peu mon premier bout du monde en vélo. Quand je n’avais pas encore compris que c’est chouette le vélo. Avec Guillaume, nous sommes allés plusieurs fois jusque là, car c’est la fin de la promenade aménagée des bords de l’Orge. Quand on faisait l’aller-retour Epinay / Saint Germain, je pense que ça nous faisait des promenades de 40 kms maximum. A l’époque, je trouvais ça évidemment énorme (chacun.e son camino, ein), alors qu’aujourd’hui c’est une petite journée sur mon camino du moment. Comme quoi, le camino est variable, il peut bouger: augmenter ou diminuer en fonction de sa vie.
Après cette photo, j’ai pensé à tout le monde dans mon chez moi: ma famille, mes ami.e.s, les sirènes. Il y aura toujours un bout de chez moi quelque part dans cet univers, même à quelques kilomètres de Porto. J’ai eu envie de pédaler pour tout le monde, d’emmener tout le monde sur mon camino et qu’on aille toustes ensemble à Porto.
J’ai tracé.
J’ai pris bici et ensemble on a roulé à toute berzingue. Pas plus vite que les auto, mais plus vite que les piéton.ne.s ihih! Plus vite que les larmes qui roulaient sur mes joues avec la vitesse dans les descentes.

A noter: qu’en vélo, le nombre de kilomètres est vraiment très loin de la vérité d’après ce que j’ai parcouru avec mes petits mollets.

Je suis arrivée à Esposende, sous le soleil, au bord de la mer, un peu avant 15h.
J’étais soulagée. La journée m’a paru être si longue.
Je me suis installée, reposée et fait un petit tour de ville avant de manger.

Demain, c’est la der’.
C’est difficile de décrire l’état dans lequel je suis: j’ai hâte, j’ai peur, j’ai envie de plus, je n’en peux plus, je suis excitée, j’ai la flemme.
On verra!

5 commentaires

  1. Ma pauvre, il y a des jours plus durs que les autres, il pleuvait ? Quand on est à la mer 🌊, il y a du vent ! Profite bien demain, ça va te manquer ces longues étapes avec bici,et tes aventures à lire vont me manquer.
    Bon courage pour demain, j’espère que tu auras une bouteille avec des bulles pour t’accueillir, des bisous 😚 😚 😚 des bisous 😚 😚 😚 😚 😚

  2. Nan mais Saint-Germain-les-Arpajon…. dingue cette histoire !!! Et trop dingue aussi l’effet « boost » à la simple évocation de ce petit bout d’Essonne sur un panneau… j’adore tous ces revirements, toutes ces émotions mêlées. La vie en concentré.
    Bisous ma belle, triste que ce soit le dernier épisode. Et en même temps heureuse que tu sois arrivée.

  3. Bravo Lara ,
    Bel exploit, il t’a fallu beaucoup de persévérance pour arriver à Porto.
    Des souvenirs et de rencontres plein les sacoches…👍😘

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