Soixante sixième jour – dernier épisode

Depuis l’appartement d’Inês et Filip, dans le nord de Porto que je vous écris le dernier épisode du Wooclette Tour.
Il y aura peut être d’autres articles, notamment des choses pratiques comme les tips vélo, les tips voyage, les tips tout autre que j’aurai envie de partager.
En attendant, voici le récit du dernier trajet avec Bici.

Les Stats d’hier:
Esposende / Porto:

66,32 kms / 4h25 / 283m de dénivelé positif / 167m de dénivelé négatif

Une bonne journée de vélo pour arriver à Porto: le but de l’aventure. J’étais contente de prendre la route après une bonne nuit de repos. J’avais l’impressioncque la route était plus aménagée que la veille. Ceci dit j’avais tellement hâte d’arriver que je crois que j’en n’avais plus grand chose à faire. J’ai foncé.
Météo idéale. Territoire plus aménagé pour le vélo. Malgré tout, je me suis trouvée plusieurs fois dans la situation de prendre des routes rapides avec des voitures qui ne respectent pas les distances, des chemins compliqués et des rues pavées.
A plusieurs reprises, et jusqu’au phare de Felgueiras, j’ai trouvé de belles pistes cyclables. C’était très agréable après la session de la veille.

Aussi, dans la matinée, j’ai reçu quelques messages pour me donner du courage pour la journée de vélo. C’était tout doux d’avoir ces pensées des copaines pour la der’.

C’est difficile de décrire cette journée. On s’attend toujours à quelque chose de très spécial dans ce genre de situation. Finalement, la majeure partie de la journée, j’avais envie d’aimer faire du vélo. Trouver ma route amusante, et voir de jolies choses. Je pense que c’est ce qu’il s’est passé. Je pense aussi, qu’au bout du chemin il y avait les ami.e.s et l’amoureuse: j’avais envie d’y être.
Au même titre que la veille, j’étais partagée de manière tout à fait extrême.
Heureuse de rouler et envie que ça s’arrête. Adorer les pistes cyclables et maudire les rue pavées. Être heureuse qu’il y ait du monde et être agacée de l’occupation de mon espace réservé.
Évidemment au quotidien, tout ça est beaucoup moins fort, mais l’aventure espagnole et portugaise a multiplié les émotions par 10: les positives comme les négatives.

Au phare, à sa simple vue: c’est là que j’ai réalisé que j’avais parcouru tous ces kilomètres en vélo. Dans toute cette aventure il y avait moi, ma bici et mon entourage pour encourager mes coups de pédales: celleux qui m’ont écrit, celleux qui ont eu une pensée, celleux à qui j’ai pensé, celleux qui sont venu.e.s à moi, celleux qui m’ont accueilli.
Si vous avez l’impression que j’ai fait ça seule, c’est une illusion. Dans la longue traversée espagnole, j’ai senti que je pouvais appeler à l’aide, que quelqu’un.e viendrait me chercher si je ne pouvais plus avancer.
Et finalement, c’est bien ça qui m’a fait avancer.
Le jour où j’ai compris et que je m’étais assurée qu’on pourrait me sauver, j’ai retrouvé l’énergie que j’avais en France pour continuer et aller jusqu’au bout.
Peut être qu’il y a le chemin parcouru physiquement pendant cette aventure, mais il y a aussi le chemin parcouru dans toute ma vie avant qui ont fait que j’ai pu aller au bout de tout ça. Ce voyage, c’est peut être aussi l’occasion de se rendre compte de tout ça.

Ma proposition pour ce dernier épisode, ce sont ces quelques statistiques, parfois tout à fait réelles, parfois un peu fantasmées (je ne vous dis pas lesquelles, héhé).

Stats générales:

  • 35 jours sur le vélo
  • 2362,11 kms
  • 154h23 de vélo
  • 21667 m de dénivelé positif
  • 21399 m de dénivelé négatif
  • 0 crevaison
  • 1 coup de soleil microscopique en raison d’un trou sur mon pantalon
  • Quantité indéterminée de nouvelles tâches de rousseurs
  • 1 changement de chaîne
  • 1 changement de pneus
  • 1 changement de rayon
  • 1 changement de selle
  • 5 révisions de vélo:
  • 1 train pris avec Bici pour esquiver 110kms entre Leon et Ponferrada
  • 6 colis spéciaux pour me renvoyer mes affaires oubliées chez les copaines ou chez moi
  • Environ 214 cafés
  • 5 vêtements / équipements jetés, épuisés par le voyage

Photo de l’arrivée. De gauche à droite: Margaux, wam, Inês, Filipe.

Merci la famille et les ami.e.s d’être là.

Et comme dirait Sheila: « Il faut savoir vivre comme un prince en exil« .

6 commentaires

  1. Que des stats ! Pour quelqu’un qui dit ne pas aimer les maths ! Ça c’est le job de ta grande sœur.
    C’est quand même impressionnant tous ces chiffres, dans l’ensemble Ça c’est bien passé, pas de crevaison ! Ça c’est bien, bici s’est bien comportée, bonne fille. J’attends le 2ème épisode de Porto.
    Des bisous 😚 😚 😚 😚 des bisous 😚 😚 😚 😚

  2. Bravo, tu l’as fait !!!! 🥳🤩 … tu nous epates! Championne du monde de saut périlleux et d’aventures à vélo…
    Belle continuation, 😘
    … et chapeau à Bici d’avoir brillamment tenu le coup!

  3. Un très très grand bravo même bravissimo, pour tout ce chemin parcouru aussi bien sur la route que dans ta tête
    Je suis admirative de ce que tu as fait seule même si tu avais du soutien
    Bisous

  4. Bravo Lara !!! Quelle force physique et mentale pour cette folle aventure !
    Alba, ma fille, à qui je racontais ton périple m’a dit en apprenant que tu étais arrivée à Porto « Eh ben moi je dis chapeau ! Parce que c’est Porto en plus, pas Bordeaux ! » 😄
    Merci d’avoir partagé ton voyage avec tant de sincérité et de fraîcheur. Ton blog était devenu ma lecture bol d’air. Bon repos et bon été 😘

  5. Bravo à toi
    On t’aime
    On est avec toi tu peux pas savoir
    Bravo mais donne nous des neuf petite non… grande cousine !

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